CloneWeb - Le Forum

Haywire, de Steven Soderbergh
Ce film mérite la palme d'or des combats les plus chiants jamais filmés. Plans statiques au possible, aucune énergie cinétique ni sentiment de vitesse/rage/violence. Le caméraman s'ennuie profondément et nous aussi. Au moins dans The Dark Knight, y a un clown en kevlar blindé qui gesticule.

Bon, ça c'est sans compter le scénar' prétexte, l'implication inexistante du spectateur, l'absence totale d'émotion ou la photo jaunâtre dégueulasse.

J'y croyais moi, merde

Je suis obligé d'être d'accord avec Arkaron sur War Horse même si je suis pas autant catégorique que lui. La majorité du film sent la fausse vraie parodie d'une bleuette pour pré-adolescente. Il y a plusieurs fois où j'ai eu honte de regarder l'écran en sachant que Spielberg était derrière ça. Et ne me dites pas que vous défendez le filtre sur-laid et sur-kitsch de la dernière scène?

Vu aussi Sinker Tinker Soldier Spy et j'avoue que c'était bigrement rude sans sous-titre, avec leur accent et surtout leur jargon. Heureusement que j'avais des vieux souvenirs du bouquin. C'est joli (et encore) mais c'est bien peu percutant malgré des acteurs au top. C'est con, y'avait un sacré potentiel.

Loval, je te déclare voix de la raison.

Rattrapage Underworld avant de voir le Nouvelle Ère mercredi. Je savais pas du tout à quoi m'attendre, mais finalement c'est plutôt sympa. Pas transcendant non plus, mais l'univers se tient. Le 1 est assez moyen, mais le 2 j'ai vraiment été pris au jeu malgré les incohérences.
Reste à voir le 3, j'espère par contre que les transformations sont moins cheap, parce que ça pique les yeux quand même.

Moi je garde un peu un souvenir inverse : le premier est sympa mais le second n'est qu'une grosse scène d'action qui s'y greffe.

C'est marrant, je le trouve plus vivant effectivement, mais du coup il en devient plus intéressant.
Les 2 immortels à tuer, et le combat final, ça a de la gueule quand même.

Hanezu, l'esprit des montagnes de Naomi Kawase
L'histoire aurait surement eu beaucoup de gueule en anime. Mais c'est du live, qui se veut contemplatif tout en étant tourné à la caméra portée.
Si tout n'est pas raté, la cinéaste passe complétement à coté de son sujet pour raconter plein de trucs.

Mais bon, y a des Japonais qui font de la cuisine, on leur pardonne un peu.

cloneweb a écrit :Mais bon, y a des Japonais qui font de la cuisine, on leur pardonne un peu.

Tu sais quoi, je crois que ça, c'est notre kryptonite.

J. Edgar, de Clint Eastwood
DiCaprio est magistral et la réal' efficace, mais le scénario est en dents de scie. Encore une fois, ça se veut assez apolitique et c'est bien dommage. Un film n'est pas comme un documentaire.

Albert Nobbs
Oui, Glen Close est très bien en homme mais ça reste assez moyen, et un peu longuet.

Underworld Nouvelle Ere
Complétement con. Mais grosse action qui tache.

The Grey, de Joe Carnahan
Petite réflexion sur la mort très efficace avec un Liam Neeson fantastique. La bande-annonce vend ça comme de l'action, ce qui est un fieffé mensonge.

Sherlock Holmes Jeu d'Ombres
J'avais bien aimé le premier, sorte de relecture blockbusterienne de Conan Doyle.
Pour ce 2e volet, Guy Ritchie a décidé que l'intelligence de Sherlock n'avait plus de raison d'être. Le spectateur n'est sans dute pas assez fin pour comprendre, alors on lui sert un buddy movie se déroulant en Europe en 1890.
Mais ça aurait tout aussi bien fonctionné avec Chris Pine à New York en 2012.
Exit donc, le super détective. S'enchainent une série de scènes d'actions sans enjeux, faussement complexe, se voulant drole et crypto gay mais passant à coté des deux, le tout noyé dans l'esbrouffe visuelle et auditive (d'aileurs, 15 ans après la sortie du film, Hans Zimmer parvient à recaser un thème de Rock).
Le méchant n'a pas de charisme, la menace est inexistante et ça se termine aussi vite que ça a commencé.
Alors, la comparaison avec la série de Moffat, je n'ose même pas m'y risquer.

Je n'ai retenu que deux bonnes choses : des décorateurs qui ont fait un boulot monstrueux et une scène d'échecs qui sort un peu de la masse.
Pour le reste, il y a la BBC.

The Descendants de Alexander Payne (2011)
Ça faisait longtemps que j'avais pas vu une peinture de la vie et ses emmerdes aussi naturelle et juste, avec une simplicité de traitement lui donnant toute sa force. Canet, Klapisch et consorts peuvent en prendre de la graine.

Time Out :
C'est pas désagréable à suivre, il y a une bonne idée de départ malheureusement complètement sous-exploitée (c'est un euphémisme), et le film tourne à vide pendant 1h45 pour n'être finalement qu'une variation belle mais creuse sur Robin des bois. Heureusement que Timberlake est pas trop mauvais et qu'Amanda Seyfried est juste MEGA BONNE SA RACE.

Red Riding Hood:
Dans la série "Amanda-Seyfried-a-l'air-cool-tapons-nous-sa-filmographie", première erreur. Je ne compte pas les devant ce film. Un merveilleux dictionnaire de poncifs cinématographiques, absolument niaiseux et boursouflé de clichés puants, du réalisme et de la crédibilité (big up au bad boy tout de gel coiffé en plein moyen âge). Je pourrais m'étendre pendant des heures, mais mon avis se résume assez courtement finalement: C'EST TOUT POURRI. Et le fait que je fantasme sur Amanda Seyfried n'y changera rien, et elle a le charisme d'une huître dans ce film.